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LOUIS XV AGRESSE PAR UN CHTI

Les attentats contre nos rois de France sont rares. On se souvient de celui commis par Ravaillac en 1610 qui coûta la vie à Henri IV, mais celui dont a été victime Louis XV en 1757 n’a pas laissé un souvenir impérissable, sans doute car sa blessure ne fut que superficielle, et qu’il s’en remit en quelques jours.

 Les « chtis » ignorent, pour la plupart du moins,  que c’est  un des leurs  qui eut cette fâcheuse idée qui lui coûta la vie.

Le 9 janvier 1715 naquit à La Thieuloye, entre Arras et Saint Pol sur Ternoise, le petit Robert François DAMIENS, qui restera dans le village jusqu’à son adolescence avant de partir pour Arras et, très tôt, de s’engager dans l’Armée.

Rendu à la vie civile il se fera valet chez les Jésuites à Paris, puis domestique auprès de différentes personnalités au Parlement.

Chez les Jésuites, déjà, il se montre instable, exalté, à tel point que son attitude lui vaut le surnom de « Robert le diable ».

Sans doute victime d’humiliations, influencé par toutes les critiques qu’il entend du roi, il décide un jour d’éliminer le responsable de tous les maux de la France, et des siens, Louis XV en personne.

L’affaire se déroule le 5 janvier 1757. Alors que le roi sort du château pour monter dans un carrosse, Damiens se précipite sur lui et lui porte un coup de couteau au flan droit. Il est immédiatement arrêté.

Le roi se remettra de sa blessure en quelques jours, mais « Robert le diable » n’a pas fini de souffrir avant sa mort le 28 mars 1757.

Dans un premier temps, on le torture afin de vérifier qu’il a agi seul et s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un complot. Puis il croupit plusieurs semaines dans une cellule de la conciergerie. Il sera exécuté après un procès qui durera plus d’un mois.

La méthode d’exécution est l’écartèlement, sort réservé à ceux qui commettent un crime de lèse-majesté. Mais quatre chevaux ne suffisent pas à le démanteler, on en ajoute quatre autres pour enfin venir à bout de Robert le diable.

On raconte que cet épisode de son règne a modifié le comportement du roi : de peur de perdre la confiance de ses sujets, il s’est acheté une conduite en renonçant à une vie pour le moins dissolue !

 



19/01/2011
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