PAR PONTS ET PAR VAUX (IX)
En arrivant à Cambrai par l’ouest de la ville, on traverse l’Escaut. Deux possibilités s’offrent à l’automobiliste : en venant de Bapaume par la route départementale 630, la route franchit un pont sur l’avenue Pompidou où, toutes proches, se situent la porte d’eau des Arquets (photo)et la tour du Caudron , par ailleurs, en venant d’Arras par la route départementale 939, en passant le pont de Cantimpré qui relie les rues des docks et de Cantimpré.
La porte des Arquets et la tour du Caudron datent de la fin du XIV ème siècle. Il s’agissait d’un dispositif de défense, permettant d’inonder les fossés du front sud des fortifications. Durant la période médiévale, ces fortifications étaient dotées, séparées d’espaces réguliers, de tours de défense percées de fentes permettant le tir des archers.
A la fin du XIX ème siècle, la municipalité décida de détruire les anciennes fortifications afin d’étendre la surface urbaine de la ville de Cambrai.
Ce n’est qu’au début du XVIII ème siècle que fut décidée la réalisation d’un canal reliant Cambrai à Saint Quentin en réunissant la Somme à l’Escaut, mais les travaux n’aboutiront pratiquement qu’un siècle plus tard.
OU l’ESCAUT CHANGE DE SOURCE !
L’Escaut prend sa source dans le département de l’Aisne, au nord de Saint Quentin.
Long de 430 kilomètres il n’est canalisé qu’à partir de Cambrai puis il traverse Valenciennes et la Belgique avant de se jeter dans la mer du nord, aux Pays Bas, entre Breskens et Flessingue.
Curieuse histoire que celle de sa source : avant le XVII ème siècle, elle se situait à Ponchaux, hameau de Beaurevoir.
Des travaux d’assainissement réalisés au XVIII ème siècle dans le vallon de Beaurevoir, ont fait disparaître la source qui est réapparue 4 kilomètres plus loin sur la commune de Gouy, prés de l’abbaye du mont Saint Martin !