Nord -Marc

LE TRESOR "DE LA REGION DE CAMBRAI"

 

 

Il existe des chercheurs de trésors professionnels. Ils sont plus nombreux que l’on pense. Ils cherchent pour leur propre compte, où on fait appel à eux, quand, par exemple, dans une propriété, une rumeur ancestrale prétend qu’un trésor y est caché. Quand, dans ce cas ils trouvent, ils encaissent une commission sur leur découverte.

 

Il existe aussi des chercheurs amateurs, munis d’un détecteur de métaux et d’une pelle, ils déterrent parfois un petit magot.

 

Dans les deux cas, souvent on creuse, rarement on trouve.

 

Mais ce qui est arrivé entre  2000 et 2004 à un laboureur de la région de Cambrai est le pur fruit du hasard.

 

Voici ce que disent les services régionaux de l’archéologie à ce propos : «  ce trésor monétaire a été trouvé à moins d’une dizaine de kilomètres à l’ouest de Cambrai. Eparpillé suite à des labours, les monnaies proviennent de ramassages de surface effectués entre l’hiver 2000 et l’hiver 2004. Les circonstances de la découverte expliquent que certaines monnaies furent découvertes cassées. Le 19 mai 2005, le comptoir général financier a procédé à la déclaration de ce trésor auprès du service régional de l’archéologie de la région Nord-Pas-de-Calais ».

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Mais où donc ont été trouvées ces 45 pièces datant des 9 ème et 10 ème siècles. Sauf le « découvreur » et les services de l’archéologie le savent, mais tiennent secret le lieu pour éviter qu’il ne devienne le rendez-vous de tous les chercheurs de trésors de la région. Compte tenu de la déclaration officielle, on peut supposer qu’il se situait du côté de Bourlon. Quoi qu'il en soit, il s’agit d’une découverte exceptionnelle qui peut valoir dans les 50 000 euros. On trouve d’ailleurs certaines pièces en vente sur des sites internet.

 

C’est aussi une découverte de premier ordre, car elle renseigne sur la circulation monétaire à la fin de l’époque carolingienne et sur les ateliers de frappe à cette époque.

 

Autre question : que faisait là ce trésor ? Il s’agit vraisemblablement d’une partie d’un dépôt plus important, éparpillé au fil des siècles. A cet endroit, pas très éloigné de l’axe Cambrai Arras qui existait déjà à l’époque de frappe des pièces, aucune découverte archéologique d’habitat isolé ou de zone urbaine n’a été découverte. On peut par ailleurs supposer que la région était alors boisée. Peut-être s’agit-il tout simplement d’une perte.

 

Ou alors, comme c’était souvent le cas dans le passé lointain, une cache à proximité d’un repère précis : un arbre bien particulier, une grosse pierre. Il n’était pas rare, en effet, qu’à l’approche d’envahisseurs ou de troupes de brigands, on cachât des biens pour les récupérer plus tard.

Le mystère reste complet sur l’origine de ce trésor qui compte des deniers  Charles II dit  « le  chauve » (38) frappés entre 840 et 877 ; Louis II dit« le bègue » (877-879) ; Charles III dit « le simple » (898-933).



21/02/2011
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